Page:La Gerbe, nouvelles et poésies, tome 2, série 1, 1859.djvu/21

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connaîtrai bien, moi, allez ! je lui arracherai les yeux à ce monstre. Il faudra bien qu’il dise où il a caché mon enfant.

— Taisez-vous ! dit sévèrement le commissaire.

Et, se tournant avec déférence vers la jeune femme pâle, tremblante, dont les mains jointes et les regards suppliants faisaient pitié à voir :

— Madame, dit-il, insistez-vous pour qu’on visite l’étage supérieur ? Monsieur affirme, ajouta-t-il en désignant Titi insoucieusement appuyé sur le comptoir, que personne n’est monté là-haut.

— Et nul ne peut monter sans que je le voie ! reprit le cavalier de Clairette, que cette dernière avait fait prévenir de la guérison merveilleuse et subite de l’enfant.

— Monsieur le commissaire, dit à son tour le maître de l’établissement, il n’y a au premier que mon appartement ; toutes les pièces en sont fermées ; si vous le désirez, cependant, je vais vous y accompagner.

— Oh ! oui, s’empressa de dire l’Anglaise ; je vous en prie, ayez pitié de mes angoisses… montons.

— C’est impossible ! s’écria Titi en se levant et sortant du comptoir.

— Pourquoi cela ? demanda le mar