Page:La Gerbe, nouvelles et poésies, tome 2, série 1, 1859.djvu/31

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— Ceci est-il exact ? demanda le commissaire.

— Parfaitement exact, répondit l’étranger avec amertume.

Puis, changeant de ton :

— Quoi ! reprit-il, cette charmante enfant !… ah ! je me la rappelle… on vous l’aurait prise !… je vous l’avais bien dit, pourtant !…

— Ne fais pas le niais, va… c’est toi… ce ne peut être que toi !…

Le jeune homme n’entendit pas l’insulte ; il réfléchissait.

— Une demi-heure plus tard, continua la bonne, à quelques pas de là, elle avait disparu… et lui aussi, monsieur le commissaire il avait quitté la place… et des gens l’on vu s’éloigner tenant ma petite Anina par la main.

— Monsieur, supplia l’Anglaise, vous avez un aïeul que vous aimez ; c’est en son nom que je vous supplie de me dire si vous le savez, où est mon enfant. On ne vous punira pas, on ne vous fera pas de mal. Oh ! rendez-moi mon Anina ! tous ce que j’ai est à vous.

— Pauvre femme ! murmura Belle et Bonne en pleurant.

— C’est une accusation infâme ! s’écria le charlatan à son tour avec énergie, Malheure