les bras de son frère ; un sentiment indéfinissable la retint ; elle rougit, se recula ; une souffrance inconnue s’empara d’elle.
— À demain, répéta André en lui baisant la main avec une tendresse respectueuse.
Trop émue pour répondre cette fois, Anina laissa tomber sa tête sur sa poitrine ; deux grosses larmes silencieuses glissèrent sur ses joues.
CHAPITRE VIII.
Révélations.
La pensionnaire s’était retirée dans le coin le plus obscur d’un bosquet, où elle espérait n’être pas dérangée ; elle tenait à la main le mystérieux papier que lui avait remis André, et son émotion dominait encore l’impatience qui la portait à l’ouvrir.
Après avoir adressé à Dieu une courte prière pour lui demander le courage dont elle allait sans doute avoir besoin, elle brisa d’un mouvement nerveux le