Page:La Gerbe, nouvelles et poésies, tome 2, série 1, 1859.djvu/87

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» À demain, donc, ami, et pour toujours désormais réunis. »

André fut heureux, bien heureux. Oh ! oui ; cette lettre fut le plus grand, car il fut le premier vrai bonheur de sa vie. Mais l’enivrement passé, son cœur se serra de nouveau ; il eut des appréhensions, des craintes vagues.

— Qui sait, se demandait-il, ce que nous irons chercher à Londres ? La fortune ?… Je ne puis empêcher Anina de partir… et pourtant mon cœur me dit que pour elle et pour moi ce n’est point là qu’est le bonheur.

Et il relisait le billet d’Anina qui lui donnait le délire.

— Bah ! ajoutait-il, puisqu’elle ne veut pas se séparer de moi, le malheur est impossible.

Il finit par s’endormir en rêvant aux joies du paradis.



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