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de Mme de La Guette.

Prince, qui étoit à Stenay, dont voici la copie :

« Je n’écrirai rien de particulier à votre Altesse sur le sujet de la paix, que tout le monde désire, et que plusieurs croient que votre Altesse ne veut point. Je tâche de désabuser ceux qui disent le contraire, étant assuré des bons sentiments de votre Altesse. Je la supplie d’ajouter foi à ce que lui dira le sieur de La Guette, et de m’employer à ce qu’elle jugera à propos pour son service et pour le bien public. À Bordeaux le vingt-cinquième avril 1653. »

de Marsin[1].

Il lui donna aussi un ordre de M. le prince de Conty pour prendre de l’escorte tant et si peu qu’il en voudroit. Il me dit le soir qu’il me vouloit faire un présent d’une très-belle et bonne haquenée pour me reporter à mon aise, qu’il fallut que j’acceptasse, quoique je m’en défendisse fortement, n’aimant point à recevoir de présent de personne,

  1. Barthazar parle bien de quelque négociation de Marsin avec le parti du roi. Il nomme même à cette occasion M. de La Guette ; mais on va voir qu’il n’est pas d’accord avec notre auteur. Après avoir raconté qu’il y eut à l’archevêché « une assemblée des principaux de la ville, du prince de Conty, des princesses et des principaux officiers, où ceux de la ville déclarèrent qu’il ne falloit plus songer qu’à un prompt accommodement, » il ajoute : « Peu de jours après, chacun demandoit des passeports aux ducs de Vendôme et de Candale, comme Marchin, qui envoya La Guette à l’Ormont, qui lui en apporta un qui ne le satisfit point du tout. Enfin Marchin dressa un état des articles qu’il demandoit. » Histoire de la guerre de Guyenne, page 96. Quelque dissemblables que soient les deux récits, ils ne se contredisent pourtant pas. C’est tout ce que nous voulons en dire ici.