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XXI
Préface.

chal Gassion. « Le sieur de La Guette, capitaine au régiment de La Meilleraye et aide de camp, eut la conduite de l’infanterie avec vingt arquebusiers en ce poste là (au passage de la rivière devant la bruyère de Bouin), auquel elle ne fut pas plus tôt, et le colonel Gassion à leur tête, qu’il envoya le sieur de Tourville avec soixante chevaux conduits par le sieur de Sainte-Marie, capitaine des chasses du roy, vers un lieu appelé les Grèves-d’Avranches, pour observer ce qui entreroit dans la place, de laquelle le bruit couroit qu’ils s’étoient retirés deux jours auparavant ; mais c’étoit pour venir droit aux nôtres. Cependant le sieur de Marolles apprit de deux paysans qu’on luy amena prisonniers, que cent ou six vingts de ces rebelles faisoient halte dans un grand champ sur le chemin d’Avranches ; lesquels le marquis de Courtaumer, le sieur de La Guette et luy prirent résolution d’aller attaquer sans attendre le colonel Gassion. L’attaque se fit en cet ordre : Vingt fuzeliers du régiment de Coaslin marchèrent les premiers, sous la charge du sieur de Biez ; suivoient cinquante mousquetaires du régiment de la marine, commandés par le sieur Grandmaison, capitaine ; puis le sieur de Marolles, avec cinquante chevaux, le marquis de Courtaumer, avec le bataillon de la marine ; le reste de la cavalerie venoit ensuite ; le second bataillon après elle. Puis un escadron étoit à la queue de tous. À peine