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Page:La Guette - Mémoires, 1856.djvu/27

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XXIII
Préface.

Nous reconnoissons notre sieur de La Guette dans ce passage à la qualité d’aide de camp que les Mémoires lui donnent comme la Gazette. Madame de La Guette dit, il est vrai, qu’il la reçut de Louis XIV ; mais n’a-t-elle pas pu se tromper sur ce point ? Une erreur aussi légère, qui ne seroit, après tout, qu’une erreur de date, se comprendroit d’autant mieux qu’elle n’a écrit l’histoire de sa vie probablement que sur ses souvenirs et certainement qu’après 1672.

M. de La Guette servit encore en qualité d’aide de camp dans l’année 1642. Il faisoit partie de l’armée du maréchal de La Meilleraye devant Collioure, et il eut quelque part à la défaite de cinq ou six cents chevaux espagnols qui précéda l’investissement de la place. « Les sieurs de Brissac, de Cossé, de Piennes, de La Guette, de Paris, aydes de camp, dit la Gazette, ont aussi fort vaillamment fait leur devoir à l’exemple de leur général. »

Enfin la Gazette nous le montre en 1647 devant Lérida. Racontant une sortie des assiégés dans la journée du 25 mai, elle dit : « Le sieur de La Guette, capitaine de Marsin, a très-bien fait son devoir. » C’est bien le nôtre évidemment. Marsin ne pouvoit en quelque sorte avoir manqué de donner une compagnie de son régiment au soldat qui fut si constamment attaché à sa fortune.

Faut-il croire qu’il est également le M. de La