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Page:La Guette - Mémoires, 1856.djvu/30

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XXVI
Préface.

apprend que M. de La Guette fut chargé de porter au roi la nouvelle de la victoire de Nordlingen, uniquement pour nous faire savoir que, vaincu par les ardeurs de son amour conjugal, il ne put se défendre de la surprendre en se rendant à la cour. Un romancier auroit été moins exclusivement occupé de son héroïne, et, plus habile, il n’auroit pas manqué de joindre à ses récits quelques épisodes au moins de siège ou de bataille. D’ailleurs où auroit-il pris ses renseignements sur M. de La Guette, si ce n’est dans les pages de la Gazette ? À coup sûr il auroit eu soin de se rencontrer quelquefois, sinon toujours, avec la feuille de Renaudot. Il avoit là, en effet, un élément de succès qu’il ne pouvoit pas négliger. Pour que les Mémoires ne rappellent le journal en aucune occasion, il a fallu que l’amour-propre de l’héroïne n’ait pas eu à lutter contre l’amour-propre de l’auteur.

Quoi qu’il en soit, l’existence de M. de La Guette n’est pas douteuse. L’acte d’inhumation porte qu’il étoit capitaine de chevau-légers ; et les Mémoires ajoutent que sa compagnie avoit été celle du marquis de la Luzerne qui mourut en 1642, à Montferrat en Catalogne. Ici du moins l’accord est évident ; il est complet. Les Mémoires sont confirmés par une pièce authentique, irrécusable.

Pour nous résumer, Catherine Meurdrac, fille de Vincent Meurdrac, naquit à Mandres en Brie, le