de M. le duc de Beaufort dans la solitude écrit simplement : « Il s’est retiré du monde pour chercher des consolations. » Mais madame de La Guette nous apprend qu’il étoit à l’armée du prince de Condé. Elle raconte que dans le temps que le duc de Lorraine se préparoit à attaquer les troupes royales, le prince de Condé, qui étoit à l’avant-garde, s’arrêta au château de Grosbois pour se rafraîchir, et qu’elle eut l’honneur de lui présenter « un bassin rempli de fort beaux pavies. » « M. de Beaufort, ajoute-t-elle, et plusieurs seigneurs en mangèrent aussi. » Elle ne le nomme pas davantage. Comment étoit-il avec l’armée ? pourquoi ? Elle ne le sait, ou du moins elle ne le dit pas ; mais Chavagnac, mieux informé, va le dire : « Je ne quittai pas l’armée, où M. de Beaufort vint dans l’incertitude de savoir comment le Parlement prendroit son affaire. » Il n’y a donc pas de doute sur le fait principal, sur la présence du duc de Beaufort parmi les officiers du prince de Condé. D’où madame de La Guette l’a-t-elle su ? Ce n’est pas par les Mémoires de Chavagnac, dont la première édition est de 1699 ; quand elle a paru, il y avoit dix-huit ans déjà que ceux de madame de La Guette avoient été publiés.
Sur le voyage de Bordeaux, c’est Balthazar qui s’accorde avec notre auteur en un point important. Il dit dans son Histoire de la guerre de Guyenne :