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Page:La Guette - Mémoires, 1856.djvu/36

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XXXII
Préface.

« Peu de jours après (une assemblée des principaux de la ville, du prince de Conty, des princesses de Condé et de Longueville et des principaux officiers, qui eut lieu à l’archevêché de Bordeaux vers le mois de juillet 1653), chacun demandoit des passeports aux ducs de Vandosme et de Candale, comme Marchin, qui envoya La Guette à Lormont, qui lui en apporta un du duc de Vandosme, qui ne le satisfit point du tout. » Ce n’est pas là certes le récit de madame de La Guette. Les différences sont nombreuses ; mais au fond il reste des deux côtés que le sieur de La Guette fut employé par Marsin à ses négociations avec le duc de Vendôme, c’est-à-dire avec la cour. Balthazar n’a pas eu les mêmes informations que madame de La Guette : cela est évident : et il y en avoit de très bonnes raisons ; mais il a connu le fait principal, le fait des négociations ; il a connu également l’agent du général de l’armée des princes. Il le nomme : c’est La Guette.

D’ailleurs, il parle encore comme madame de La Guette d’une circonstance fort importante, des dispositions de Marsin en faveur de la paix. C’étoit aussi bien l’opinion générale à Bordeaux, excepté dans la faction de l’Ormée. Tout le monde reconnoissoit l’impossibilité de continuer la guerre, et les partis s’empressoient à l’envi de faire leur accommodement. Balthazar ne pensoit pas à cet égard