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de la Corée ne permettaient pas d’accorder aux étrangers la liberté de sortir du royaume ; mais qu’on aurait soin de leur fournir toutes leurs nécessités. Ensuite il leur ordonna de faire en sa présence les exercices pour lesquels ils avaient le plus d’habileté, tels que chanter, danser et sauter ; après quoi, leur ayant fait apporter quelques rafraîchissemens, il fit présent à chacun de deux pièces de drap pour se vêtir à la manière des Coréens.

Le lendemain ils furent conduits chez le général des troupes, qui leur fit déclarer par Wettevri que le roi les avait admis au nombre de ses gardes-du-corps, et qu’en cette qualité on leur fournirait chaque mois soixante-dix katis de riz. Chacun reçut un papier qui contenait son nom, son âge, son pays, la profession qu’il avait exercée jusqu’alors, et celle qu’il exerçait au service du roi de la Corée. Cette patente était en caractères coréens, scellée du grand sceau du roi et de celui du général, qui n’était que la simple impression d’un fer chaud. Avec leur commission ils reçurent chacun leur mousquet, de la poudre et des balles. On leur ordonna de faire une décharge de leurs armes, le premier et le quatrième jour de chaque mois, devant le général, et d’être toujours prêts à marcher à sa suite, soit pour accompagner le roi, soit dans d’autres occasions. Le général fait trois revues par mois, et les soldats font autant de fois l’exercice en particulier. Les Hollandais étaient encore au nombre