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de l’eau pendant l’été, donne une boisson fort agréable.

On trouve dans les parties méridionales de la Chine un fruit qui se nomme à Manille carambola. Il est de la grosseur d’un œuf de poule, d’abord vert ; mais il prend la couleur du coing en mûrissant. Il se mange cru, a un goût très-agréable, et excite l’appétit. On le confit au sucre. L’arbre qui le produit fournit plusieurs variétés cultivées dans les jardins des pays intertropicaux, et fructifie deux fois l’année.

Le bilimbi ressemble beaucoup au précédent ; mais il est plus petit dans toutes ses parties. Ses fruits ne se mangent pas crus, parce qu’ils sont trop acides ; mais on les fait cuire avec la viande et le poisson, auxquels ils communiquent un goût relevé et agréable. On en fait un sirop qui est très-rafraîchissant. On les confit au sucre, au vinaigre et au sel pour les adoucir.

Un troisième carambolier a un fruit rond, légèrement sillonné, et à peine plus gros que la cerise. Ses fleurs ont une odeur suave, et une saveur légèrement acide. L’acidité des fruits est des plus agréables, et on en fait d’excellentes confitures dont le goût tient de celui de l’épine-vinette. La racine de cet arbre rend un suc laiteux et âcre quand on l’entame.

L’ou-tong-chou est un grand arbre qui ressemble au sycomore. Ses feuilles sont longues, larges, et jointes par une tige d’un pied de