d’habiles ouvriers en or, argent, cuivre, fer, étain et autres métaux ; bon nombre de barques et de vaisseaux, non-seulement pour aller d’une île à l’autre, mais encore pour naviguer jusqu’à la Chine, et quelquefois au Tonkin et à la Cochinchine, et dans d’autres lieux plus éloignés, à la Corée, à Nangasaki, au Japon, à Satzuma, aux îles voisines, et à Formose. Il paraît qu’on fait un assez bon commerce avec la partie orientale de cette île, et que les habitans des îles de Pa-tchong-chan, Tay-ping-chang et de la Grande-Île, en tirent de l’or et de l’argent. Au reste, les navires des îles Lieou-kieou sont estimés des Chinois.
La ville royale a des tribunaux pour les revenus et pour les affaires de la Grande-Île et des trente-six îles qui en dépendent, et celles-ci ont des agens fixes à la cour ; il y a aussi des tribunaux pour les affaires civiles et criminelles, pour ce qui regarde les familles des grands et des princes, pour les affaires de religion, les greniers publics, les revenus du roi et les impôts, pour le commerce, les fabriques et les manufactures, pour les cérémonies civiles, pour la navigation, les édifices publics, la littérature, la guerre.
Le roi a ses ministres et ses conseillers ; il a ses magasins particuliers pour le riz, et pour les grains, pour les ouvrages en or, argent, cuivre, fer, étain, vernis, bâtimens.