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sans être vues. Les Chinois aiment beaucoup ces fêtes, parce qu’ils regardent les insulaires comme-très-habiles et doués d’un esprit inventif dans ces sortes de divertissemens.

Lorsque l’ambassadeur visite le collége impérial, il voit par lui-même les progrès des étudians de l’île dans la langue chinoise. Il récompense le maître et les disciples : et lorsqu’il est habile lettré, il laisse des sentences et des inscriptions chinoises écrites de sa main, pour le palais du roi, pour les temples et les édifices publics.

Au reste, l’ambassadeur doit porter son attention sur tout, car il est tenu de faire un journal exact de son voyage, pour l’offrir à l’empereur. Il faut, d’un autre côté, qu’il soit instruit et en état de répondre aux questions du roi, des princes, et des grands qui se piquent de connaître les caractères chinois, et comme il y a d’habiles bonzes, dont la plupart ont étudié au Japon ou à Lieou-kieou même la littérature chinoise, et que l’ambassadeur a occasion de leur parler, il importe qu’il le fasse avec avantage pour se concilier leur estime.