position des mains. Ils sont communément persuadés que les lamas peuvent faire tomber la grêle et la pluie.
Les Mongols sont fort dévots, et presque tous portent au cou des chapelets, sur lesquels ils récitent leurs prières. Il y a peu de leurs princes qui n’aient un temple dans leur territoire, quoiqu’ils n’y aient pas une seule maison.
Un prince mongol versé dans l’histoire de ses ancêtres, à qui le père Gerbillon demanda dans quel temps les lamas avaient introduit la religion de Fo dans sa nation, lui répondit que c’était sous le règne de l’empereur Koublay, que nous nommons Koblay-khan, petit-fils de Gengis-khan, et conquérant de la Chine au treizième siècle.
Ces lamas mongols ont à leur tête un chef subordonné au dalaï-lama du Thibet ; il se nomme le koutouktou.
Ces peuples sont divisés d’ailleurs en quarante-neuf bannières sous un grand nombre de petits princes. Régis observe que les Mantchous, après avoir conquis la Chine, donnèrent aux principaux Mongols des titres seigneuriaux ; qu’ils assignèrent un revenu à chaque chef de bannière ; qu’ils réglèrent les limites des territoires, et qu’ils y établirent des lois par lesquelles ils ont été gouvernés jusqu’aujourd’hui. Il y a dans Pékin un grand tribunal où l’on appelle de la sentence de ces princes, qui sont obligés d’y comparaître eux-mêmes, lorsqu’ils y sont cités. Les Kalkas sont