assujettis aux mêmes règlemens depuis qu’ils sont soumis à l’empire de la Chine.
De toutes les nations mongoles qui dépendent de la Chine, la plus nombreuse et la plus célèbre est celle des Kalkas, ou Mongols jaunes : ils tirent leur nom de la rivière de Kalka. Leurs états, qui sont immédiatement à l’est des Eleuths, ont une étendue de plus de trois cents lieues de l’est à l’ouest, et du nord au sud, vont, suivant Gerbillon, depuis le 50e. et le 51e. degré de latitude jusqu’à l’extrémité méridionale du grand désert de Chamo, qu’on met au nombre de leurs possessions, parce qu’ils y campent en hiver.
Les Kalkas sont les descendans de ces Mongols qui furent chassés de la Chine vers l’an 1368, par Hong-hou, fondateur de la dynastie de Ming, et qui, s’étant retirés du côté du nord, au delà du grand désert, s’établirent principalement sur les rivières de Selinga, d’Orkhon, de Toula et de Kerlon, où les pâturages sont excellens et les eaux abondantes. Il est surprenant qu’après avoir été si long-temps accoutumés aux délicatesses de la Chine, ils aient pu reprendre si facilement la vie errante et grossière de leurs ancêtres.
Cette partie de la Mongolie offrait autrefois plusieurs villes qui n’existent plus : les missionnaires remarquèrent sur les bords septentrionaux du Kerlon les ruines d’une ville considérable, dont la forme avait été carrée. On distinguait encore les fondemens, quelques