à quatre : le song-lo-tcha, le vou-i-tcha, le pou-eul-tcha, et le lo-ngan-tcha.
Le song-lo-tcha, qui est le thé vert, tire ce nom d’une montagne de la province de Kiang-nan, dans le district de Hoeï-tcheou-fou : elle n’est ni haute ni étendue ; mais elle est entièrement couverte de ces arbrisseaux qu’on y cultive sur son penchant, de même qu’au bas des montagnes voisines. Ils se plantent à peu près comme la vigne, et on les empêche de croître, sans quoi ils s’élèveraient jusqu’à six à sept pieds de hauteur ; il faut même les renouveler tous les quatre ou cinq ans, autrement la feuille devient grossière, dure et âpre. C’est cette espèce de thé qui se présente ordinairement dans les visites. Il est extrêmement corrosif. Le sucre qu’on y mêle en Europe peut en corriger un peu l’âcreté ; mais à la Chine, où l’usage est de le boire pur, l’excès en serait nuisible à l’estomac.
Le vou-i-tcha, que nous appelons thé-bohé, ou thé-bout, croît dans la province de Fo-kien, et tire son nom de la montagne de Vou-i-tchan. Il n’a aucune qualité qui puisse nuire à l’estomac le plus faible. Aussi est-il plus généralement recherché dans tout l’empire pour l’usage. Il ne s’en trouve guère de bon dans les provinces du nord, où l’on ne vend ordinairement que de celui qui a les feuilles déjà grosses : on distingue trois sortes de thé vou-i-tcha, dans les lieux où il se recueille.
Le premier est de la feuille des arbrisseaux