Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/350

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sance par le moyen des garnisons qui occupent les principales places. Par suite du système d’exclusion adopté en Chine contre les étrangers, l’empereur Kien-long fut mécontent de l’accueil amical que l’envoyé anglais avait reçu au Thibet en 1774 ; il invita d’une manière à peu près impérative le techou-lama à faire le voyage de Pékin. Ce pontife n’entreprit ce long voyage qu’avec répugnance. Elle était fondée ; car peu de temps après son arrivée dans la capitale de la Chine, son âme changea de demeure ; il mourut de la petite-vérole : cependant on a soupçonné que le poison termina ses jours.

Après le désastre du monastère de Poutala, l’empereur Khang-hi, plusieurs princes ses fils, et plusieurs grands de la cour de Pékin fournirent de grandes sommes pour le rétablissement de ce lieu saint, et de quelques autres couvens de lamas. Les princes mongols, les princes éleuths de Koko-nor, qui sont tributaires du lama, des seigneurs mongols et thibétains, d’autres monastères de lamas dans le Thibet et dans tous les pays où règne la religion lamique, donnèrent des sommes considérables. Les princes éleuths qui habitent près de la mer Caspienne, sous la domination de la Russie, envoyèrent aussi de grands secours ; de sorte que le monastère de Poutala est devenu plus beau et plus riche qu’il n’était auparavant.

Il y a peu de religion plus étendue que le