sont qu’à moitié venues ; on les cueille indifféremment ; mais dans la suite, avant de leur donner la préparation ordinaire, on les range dans diverses classes, selon leur grandeur et leur qualité. Les feuilles de cette récolte qui n’ont pas encore toute leur crue approchent de celles de la première, et on les vend sur le même pied ; c’est par cette raison qu’on les tire avec soin, et qu’on les sépare des plus grandes et des plus grossières.
Enfin la troisième récolte, qui est la dernière et la plus abondante, se fait un mois après la seconde, et lorsque les feuilles ont acquis toute leur dimension et leur épaisseur. Quelques personnes négligent les deux premières, et s’en tiennent uniquement à celles-ci. Les feuilles qu’elle fournit sont pareillement triées, et l’on en compose trois classes. La troisième comprend les feuilles les plus grossières, qui ont deux mois entiers de crue, et qui composent le thé que le simple peuple boit ordinairement.
La qualité des feuilles du thé tient aussi à leur position sur la plante. Les feuilles des extrémités des branches et d’en haut sont les plus tendres ; celles du milieu de l’arbuste le sont moins ; celles qui croissent en bas sont grossières. La couleur des feuilles dépend du temps où elles sont cueillies ; elles sont vert-clair au commencement du printemps, et vert-plombé au milieu, et vert-noirâtre à la fin de cette saison.
Lorsqu’on a cueilli le thé, avec le plus grand