aux Anglais. La valeur de ces thés s’élevait à quatre-vingts millions de francs.
Lorsque les négocians étrangers ont acheté le thé, ils examinent le dessus des barses qui le contiennent, pour s’assurer que le dessus n’est pas humide. On les vide dans le magasin ; et si l’on ne trouve pas de partie moisie, on met le thé dans les caisses pour y être foulé par les journaliers ou coulis. Les caisses une fois remplies, exactement fermées et pesées, on les emporte, ou bien on les laisse chez les marchands, pour y être chargées sur les bateaux du pays, qui les transportent à Vampou.
Les arbres et arbrisseaux à fleurs sont en si grand nombre à la Chine, que cet empire l’emporte en cela sur l’Europe, comme l’avantage est de notre côté pour les fleurs qui viennent de graines et d’ognons. On voit en Chine de grands arbres couverts de fleurs : les unes ressemblent parfaitement à la tulipe, d’autres à la rose ; et, mêlées avec les feuilles vertes, elles forment un spectacle admirable.
Entre les arbres de cette espèce on distingue le mo-li-hoa. Il croît dans les provinces du sud à une assez bonne hauteur ; mais dans le nord de la Chine il ne s’élève pas à plus de cinq à six pieds. Sa fleur, disent les missionnaires, ressemble beaucoup, pour la couleur et la figure, à celle du jasmin double ; l’odeur en est plus forte, et n’en est pas moins agréable ; la feuille en est entièrement différente, et approche plus de celle des jeunes citronniers. C’est