Tartares et des Kalmouks, qui sont sujets de l’empire de Russie.
Quoique le radja de Ladak prenne le titre de souverain du petit Thibet, il paraît que tout le pays compris autrefois sous cette dénomination ne reconnaît pas son autorité. Le petit Thibet, ou pays de Ladak, est le grand Thibet de Bernier et de Désideri. Quant à leur petit Thibet, ou Baltistan de ce dernier, c’est probablement la contrée qui forme au nord et à l’ouest la continuation du plateau où est Ladak. Suivant les relations les plus récentes, ce pays très-élevé est montagneux, froid et médiocrement peuplé. Il est traversé, du nord au sud, par le Kameh, qui traverse à Pendjcora la partie de l’Himalaya connue sous le nom d’Hindoukoch, et va se réunir à un affluent du Sindh. Ses habitans portent le nom de Kobis, vivent sous des tentes, ont cependant des villes, et professent le mahométisme ; ils sont soumis à quatre radjas qui exercent une autorité despotique. Ces princes sont fréquemment en guerre avec le roi de Caboul, leur voisin à l’ouest. Il a profité du défilé de Pendjcora, qui est praticable pour les chameaux, pour entrer dans ce pays sauvage, et soumettre un de ces petits princes.
Le plateau de Ladak ou du haut Thibet est borné, sous le 39 degré de latitude, par une chaîne de montagnes qui court de l’est à l’ouest, et bien moins haute que l’Himalaya ; elle forme la limite naturelle entre le Thibet et la petite Boukharie. La route qui mène de Ladak dans