de plusieurs trous, par lesquels la chaleur se partage également sous toutes les chaudières, et la fumée sort en passant par un long tuyau en forme de cheminée, à l’extrémité du fourneau. L’eau, après avoir bouilli quelque temps, s’épaissit et se change par degrés en un sel qu’on remue sans cesse avec une large spatule de fer, jusqu’à ce qu’il soit entièrement sec. Des forêts entières suffiraient à peine pour entretenir le feu nécessaire à cette opération, puisqu’il brûle pendant toute l’année. Souvent il n’y a point d’arbres en ces lieux-là, mais la Providence y a suppléé en faisant naître une grande quantité de roseaux auprès de ces salines.
Quoique les paons et les coqs-d’Inde soient fort communs aux Indes orientales, on ne voit à la Chine que ceux qu’on y apporte des autres pays. Les grues y sont en fort grand nombre : cet oiseau s’accommode de tous les climats ; on l’apprivoise facilement, jusqu’à lui apprendre à danser ; sa chair passe pour un fort bon aliment.
On trouve à la Chine une grande quantité de beaux faisans, dont les plumes se vendent plus cher que l’oiseau même ; son prix ordinaire est un sou la livre. Les rossignols chinois sont plus gros que les nôtres, et leur chant est admirable, comme celui des merles. Outre les oiseaux domestiques, les rivières et les lacs sont remplis d’oiseaux aquatiques, et surtout de canards sauvages. La manière de les prendre