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nos plus beaux faucons, et les surpasse en force et en grosseur : on peut le regarder comme le roi des oiseaux de proie de la Chine et de la Tartarie, parce qu’il en est le plus beau, le plus vif et le plus courageux. Aussi est-il si estimé, que, dès qu’on en a pris un, on doit le porter à l’empereur, qui le confie aux officiers de sa fauconnerie.

Les provinces méridionales, telles que le Quang-tong, et surtout le Quang-si, ont des perroquets de plusieurs espèces. Ils ressemblent par le plumage à ceux qui viennent d’Amérique, et n’ont pas moins de docilité pour apprendre à parler ; mais ils ne sont pas comparables aux oiseaux qui se nomment kin-ki ou poules d’or. Il s’en trouve dans les provinces de Se-chuen, d’Yun-nan et de Chen-si. L’Europe n’a pas d’oiseau qui en approche. La vivacité du rouge et du jaune, le panache qui ombrage sa tête, les nuances de la queue, et la variété des couleurs de ses ailes, la juste proportion de son corps, lui ont sans doute fait donner le nom de poule d’or, pour marquer sa prééminence sur les autres oiseaux : sa chair est plus délicate que celle du faisan ; on le connaît en Europe sous le nom de faisan doré.

Les papillons de la montagne de Lo-feou-chan, dans le district de Hoeï-tcheou-fou, de la province de Quang-tong, sont si estimés, que les plus gros et les plus extraordinaires sont envoyés à la cour. Ils entrent dans cer-