tains ornemens du palais. La diversité et la vivacité de leurs couleurs sont également surprenantes. Ils sont beaucoup plus gros qu’en Europe, et leurs ailes sont incomparablement plus grandes. Pendant le jour, ils restent comme immobiles sur les arbres, et s’y laissent prendre aisément ; le soir, ils commencent à voltiger, de même à peu près que les chauves-souris ; et quelques-uns, lorsqu’ils ont les ailes étendues, ne paraissent guère moins gros que ces animaux.
Plusieurs provinces de la Chine, surtout celle de Chang-tong, sont souvent exposées aux ravages des sauterelles, qui détruisent en peu de temps les espérances de la plus belle moisson. On trouve dans un auteur chinois la description de ce terrible fléau : « On voit paraître, dit-il, une si prodigieuse quantité de sauterelles, que, couvrant entièrement le ciel, leurs ailes semblent s’entre-toucher ; vous croiriez voir sur votre tête de grosses montagnes de verdure. Le bruit que ces insectes font en volant ressemble à celui du tambour. » Le même auteur remarqué que ces dangereuses légions ne visitent la Chine que dans les années sèches qui suivent les inondations.
Les punaises sont très-communes dans plusieurs cantons de la Chine ; mais ce qui paraîtra fort étrange, les habitans écrasent cette vermine avec les doigts, et prennent plaisir ensuite à les porter au nez.
Le gibier foisonne à la Chine. On voit à