sont susceptibles, sont ornés de ces incrustations.
» Dès les premiers jours de notre arrivée à Irkoutsk, nous résolûmes d’aller à Selinghinskoï par les chemins d’hiver, et de là de pousser plus loin par les chemins d’été. Mais, comme on nous avait représenté ce voyage, tel que nous l’avions projeté, si pénible et si difficile, qu’on ne pouvait le faire qu’à cheval, nous ne jugeâmes point à propos de nous embarrasser de beaucoup de bagages, et nous en laissâmes une partie. Nous avions en tout trente-sept voitures, et il est d’usage en Russie de fournir autant de chevaux de poste. Conformément à cette règle, la chancellerie d’Irkoutsk ordonna de nous amener seulement trente-sept chevaux, sans considérer que la première poste où nous devions en changer était à plus de deux cents verstes. Le sous-gouverneur ne voulut jamais écouter nos représentations. Nous déclarâmes à la chancellerie que nous étions résolus de rester à Irkoutsk une année entière à ses risques et dépens, si elle ne donnait pas ses ordres pour nous faire fournir un plus grand nombre de chevaux. On parut d’abord s’en effrayer peu ; mais dès le lendemain nous apprîmes que les ordres étaient donnés pour nous satisfaire. Ainsi tout se trouvant prêt pour notre voyage, et nos instrumens étant chargés, nous fîmes partir toute notre suite, et deux jours après, nous arrivâmes à Nikolskaya-Sastava. Ce qu’on nomme en Sibérie Sastava est un endroit où