diamètres et plats, quelquefois entiers, et quelquefois fendus par des veines qui les traversent.
» Ce n’est qu’à l’an 1705 qu’on peut rapporter les premières recherches du mica faites sur les bords du Vitim ; comme il fut trouvé d’une qualité supérieure, les mines les plus célèbres, exploitées jusqu’alors sur d’autres rivières furent entièrement négligées. Cependant l’exploitation des meilleures mines du Vitim ne dure pas long-temps, soit que la génération du mica ait besoin de l’effet de l’air, et qu’il s’en trouve peu dans la profondeur de la mine, soit qu’il devienne trop pénible à des gens qui n’ont que des marteaux, des ciseaux, et d’autres ferremens pour rompre le roc, de pénétrer plus avant. Le mica le plus estimé est celui qui est transparent comme de l’eau claire ; celui qui tire sur le verdâtre n’a pas, à beaucoup près, la même valeur. On considère aussi principalement la grandeur des blocs : on en a trouvé de considérables, et qui avaient près de deux aunes en carré ; mais celles-ci sont très-rares. Les blocs de trois quarts ou d’une aune sont déjà très-chers, et se paient sur le lieu un ou deux roubles la livre. Le plus commun est d’un quart d’aune ; il coûte huit à dix roubles le poud (36 livres). La préparation du talc consiste à le fendre par lames, avec un couteau mince à deux tranchans ; en faisant glisser le fer entre les lames, le talc se fend comme on veut. On s’en sert dans toute la Sibérie, au lieu de vitres, pour les fenêtres et