succès dans leurs tentatives, mais ils en furent chassés par les Mongols. Gengis-khan donna cette partie de ses conquêtes à son fils Dzagathai, dont les descendans y régnèrent jusqu’en 1683, que Galdan, khan des Éleuths, réunit cette contrée à la Soungarie. Il paraît cependant que, depuis cette époque, d’anciens royaumes recouvrèrent leur indépendance. Mais en 1760 tout le pays fut soumis par les armes de Kien-long, et aujourd’hui il forme à l’ouest la portion la plus reculée de l’empire chinois dans cette direction.
Cachegare est la plus occidentale des provinces de la petite Boukharie. Sa capitale, qui porte le même nom, située près des monts Belour, à vingt-cinq journées du chemin de Samarkand, est une des villes les plus célèbres de la Haute-Asie. C’était autrefois la résidence d’un roi particulier qui descendait de Gengis-khan ; son royaume s’étendait jusqu’à Khotan. Les habitans embrassèrent de bonne heure l’islamisme. Marc-Pol fait un tableau brillant de cette ville et de son territoire, qui est extrêmement fertile. Selon le général chinois qui rendit compte à l’empereur Kien-long de son expédition, Cachegar est à six mille lis (six cents lieues) à l’ouest de Sou-Tcheou, ville du Chen-si ; il a un peu plus de dix lis de circuit ; mais n’est pas peuplé à proportion de son étendue, puisqu’on n’y compte que deux mille cinq cents familles ; il ajoute que le terroir des environs est médiocre.