marmottes très-communes dans le pays, et que les Russes nomment yevraschka. Ce joli petit animal se trouve dans les champs aux environs d’Yakoutsk, et jusque dans les caves et dans les greniers, aussi-bien dans ceux qui sont creusés sous terre que dans ceux qui sont au haut des maisons ; car il est bon de remarquer que, dans tout le district d’Yakoutsk, il y a autant de greniers à blé sous terre qu’au-dessus, parce que, dans les premiers, les grains sont à l’abri de l’humidité et des insectes. Tout ce qui est sous la surface de la terre, à la profondeur de deux pieds, y gelant presqu’en toute saison, ni l’humidité ni les insectes n’y pénètrent guère. Les marmottes des champs restent dans des souterrains qu’elles se creusent, et dorment pendant tout l’hiver ; mais celles qui sont friandes de blé et de légumes sont en mouvement l’hiver et l’été pour rechercher partout leur nourriture. Lorsqu’on prend cet animal et qu’on l’irrite, il mord très-fort, et rend un son clair comme la marmotte ordinaire. Quand on lui donne à manger, il se tient assis sur les pates de derrière, et mange avec celles de devant. Ces animaux s’accouplent dans les mois d’avril et de mai, et font depuis cinq jusqu’à huit petits. On trouve en différées endroits de la Sibérie de véritables marmottes, mais qui diffèrent, selon les lieux, tant de grosseur que de couleur. Les Russes et les Tartares les nomment souroks.
» L’hiver de cette année fut très-doux re-