Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/176

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Ol ber salna kess besem
Baltkhem og bargai kholloutschen
Atteck la bene tingnet keng.
Al kem neng da hotschire
Agaber toungma derbetken.
Al bot bengneng eschege.


traduction, vers pour vers.


Le crin d’un cheval est épais,
Sur la rivière qui coule je veux faire un radeau ;
Si je ne viens pas à bout de lier ce radeau,
Je soumets ma tête à l’esclavage.
Le cheval (entier) et la jument sont venus des deux côtés
De la rivière où sont les fleurs de sel.
Le grand et le petit frère rodent
À la porte du vayvode.


Cette chanson n’est pas fort claire ; mais quand on demandait à l’interprète d’y donner au moins quelque sens, il répondait que le caractère de la chanson tartare était toujours d’être énigmatique. Il ajoutait seulement que celle-ci avait été faite pour une fille amoureuse qui avait donné un rendez-vous à son amant dans un endroit où la terre produisait des fleurs de sel, et que le cheval qu’elle montait avait une forte crinière.