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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/175

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tremblemens de terre arrivent dans tous les temps de l’année ; celui de la province d’Argounsk, dont on a tant parlé, est périodique, puisqu’il arrive tous les printemps. Ils sont fort rares sur le Lena et sur la Nischnaia-tongouska.

Tous les tremblemens de terre qu’on éprouve en Sibérie semblent tirer leur source des terrains qui sont au-dessous et aux environs du lac Baïkal. 1o. On ne les sent bien que dans les environs de ce lac ; 2o. ils se font sentir avec plus de violence tout près de ce lac que plus loin ; 3o. il y a des sources de soufre autour du lac Baïkal comme dans le voisinage de Bargousinsk, sur le lac même, près du ruisseau Tierka, d’où l’eau sort toute chaude, et sur le ruisseau Kabania. Le lac Baïkal, dans les environs de la rivière de Bargousinsk, jette aussi beaucoup de naphte, que les habitans brûlent dans les lampes.

L’interprète tartare que Gmelin avait laissé à Krasnoyarsk, pendant son voyage sur la Mana, voulut le régaler à son retour de quelques chansons tartares qu’il s’était procurées. Gmelin en choisit deux, qui sont celles dont les Tartares font le plus de cas, et qu’ils chantent le plus volontiers.

I.


Chanson des Tartares de Sagai.


Agatem Djilne berkou tsac ; zona idou,
Agar la souga salhisten, zona idou