différentes, l’une appelés Laglou, et l’autre Vanoute, distinction exactement observée entre eux.
» Ce peuple sauvage occupe, entre les 66e. et 70e. degrés de latitude boréale, une étendue de plus de trente degrés le long des côtes de la mer Glaciale, à compter depuis la rivière de Mézène, tirant vers l’est, et au delà de l’Obi, jusqu’à l’Yéniséik, et peut-être plus loin, parce qu’on ne sait pas encore bien quelles sont les bornes précises de leurs habitations.
» Tous ces Samoïèdes, dispersés dans des déserts d’une si vaste étendue, ont sans contredit une origine commune, ainsi que le démontre évidemment la conformité de leur physionomie, de leur manière de vivre, et même de leur langage, quoiqu’ils soient partagés en différentes tribus ou familles, plus ou moins éloignées des habitations russes.
» Je suis bien loin d’adopter le sentiment de ceux qui supposent que les Lapons et les Samoïèdes ne font qu’une seule et même nation. Buffon, qui s’est justement acquis le plus grand nom dans la république des lettres, se trompe évidemment lorsqu’il annonce d’une manière aussi positive qu’il le fait dans son Histoire naturelle que les Lapons, les Zembliens, les Borandiens, les Samoïèdes et tous les Tartares du Nord, sont des peuples qui descendent d’une même race. Il faut remarquer d’abord, en passant, qu’il parle d’un