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d’un fanatisme d’opinion tel que celui dont se paraient les philosophes stoïciens.

Les enterremens des Ostiaks se font sans cérémonies religieuses. La famille du mort s’assemble ; on habille le cadavre, et on l’enterre en mettant à côté de lui son couteau, son arc, une flèche, et les ustensiles de ménage qui lui appartenaient. Si c’est en hiver, on le cache dans la neige ; et lorsque l’été est venu, on fait une fosse, et on l’y dépose en présence de tous ses parens.


CHAPITRE II.

Voyage de l’abbé Chappe en Sibérie[1].

Après le long et pénible voyage de Gmelin dans la Sibérie, un court extrait de celui de l’abbé Chappe ne saurait déplaire aux lecteurs. Cet apôtre de la philosophie, qui en a été trop tôt le martyr, a joint, dans sa relation, la pénétration à l’activité, des résultats savans à des anecdotes plaisantes, et l’envie d’instruire au désir de plaire.

L’abbé Chappe, chargé d’aller observer à Tobolsk le passage de vénus sur le soleil, part

  1. L’extrait de ce voyage, inséré dans la Continuation de l’abbé Prévost, est de de Leyre, homme de lettres d’un mérite distingué, auteur de l’Analyse du chancelier Bacon, et de quelques autres ouvrages estimés.