Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/282

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minutes, et cessa totalement ; le baromètre était à 27 pouces 8 lignes , et le thermomètre à 18 degrés.

» Le 10 juillet, à sept heures et demie du matin, un orage parut à l’est, vers l’horizon. À huit heures vingt-sept minutes treize secondes, les fils s’étant entortillés autour de la barre, je voulus les défaire, dit Chappe, et je reçus une commotion si violente, que j’en eus le bras engourdi pendant deux jours. À trente-cinq minutes trente secondes, l’électricité augmente ; le milieu du nuage est au zénith, et l’on voit le ciel serein de tous les côtés. Si l’on présente du fer au bout d’un tuyau de verre, l’électricité fait un bruit semblable à du taffetas qui se déchire.

» Je vis très-distinctement la foudre s’élever de terre, dans toutes les observations où j’aperçus des éclairs. À sept heures trente-une minutes, elle me parut monter jusqu’à la partie du nuage la plus élevée sur l’horizon ; cette hauteur était environ de vingt-sept degrés.

» Le 13 juillet, un orage parut au sud, à deux heures après midi ; l’électricité, d’abord médiocre, devint si forte, qu’un soldat ayant voulu toucher au conducteur, en reçut une commotion violente, sortit de l’observatoire, et n’osa plus y entrer.

» À deux heures cinquante-cinq minutes, j’aperçus très-distinctement la foudre s’élever de terre, sous la forme d’une fusée qui, à une certaine hauteur, se divisa en deux serpenteaux. »