dos, les ailes et la queue sont noirs, avec quelques taches blanches. Les Kamtchadales, pour les prendre, n’ont qu’à s’asseoir près de leur retraite, vêtus d’une pelisse à manches pendantes. Quand ces oiseaux viennent le soir se retirer dans des trous, ils se fourrent d’eux-mêmes dans la pelisse du chasseur, qui les attrape sans peine.
Le kaïover on kaior, ou petit guillemot, est un oiseau noir, avec le bec et les pates rouges. Les Cosaques l’appelent isvochiki, parce qu’il siffle comme les conducteurs de chevaux.
Il y a encore sur ces côtes d’autres cormorans ; l’un, entre autres, qu’on appelle ouril, est gros comme une oie. Il a le corps d’un noir blanchâtre, les cuisses blanches, les pieds noirs, le bec noir par-dessus, et rouge par-dessous.
Les Kamtchadales disent que les ourils n’ont point de langue, parce qu’ils l’ont changée avec les chèvres sauvages pour les plumes blanches qu’ils ont au cou ou aux cuisses. Cependant cet oiseau crie soir et matin, et son cri ressemble, dit Steller, au son de ces trompettes d’enfant qu’on vend aux foires de Nuremberg. Quand il nage, il porte le cou droit ; et quand il vole, il l’allonge. Il habite la nuit par troupes sur le bord des rochers escarpés, d’où le sommeil le fait souvent tomber dans l’eau, pour être la proie des renards qui sont à l’affût. Les Kamtchadales vont lui dérober ses œufs durant le jour, au risque de se casser le cou dans des précipices, ou de se noyer en tombant dans la