mer. On prend ces oiseaux avec des filets, ou même avec des lacets enfilés à de longues perches. Quand ils sont une fois posés, ils ne quittent guère leur place, même en voyant prendre ceux qui sont à leurs côtés. Si l’oiseleur vient leur présenter le lacet au bout de la perche qu’il tient à la main, ils détournent la tête pour s’en défendre, mais restent au même endroit jusqu’à ce que leur cou soit pris au nœud coulant.
Les rivières ont aussi leurs oiseaux, et le roi de ces oiseaux est le cygne, qui, comme le dit si bien Saint-Lambert dans son poëme des Saisons,
Navigue avec orgueil, flotte avec majesté.
Mais tout l’honneur qu’il reçoit est d’être mangé au dîner des Kamtchadales, dans les festins ou les repas d’invitation. Au temps de la mue, on le prend avec des chiens, on le tue avec des bâtons.
Il y a plus d’adresse dans la manière d’attraper les oies sauvages. Dans l’endroit où ces oiseaux se retirent le soir, on fait des huttes à deux portes. Un chasseur, couvert d’une chemise ou d’une pelisse blanche, s’approche doucement des oies. Quand il en a été aperçu, il regagne en rampant la hutte ouverte ; les oies l’y suivent ; il sort par l’autre extrémité de la cabane, dont il ferme la porte ; puis il en fait le tour, et, rentrant par la première porte, il assomme toutes les oies.