Les femmes portent sous la casaque une camisole et un caleçon cousus ensemble. Ce vêtement se met par les pieds, se ferme au collet avec un cordon, et s’attache en bas sous le genou. On l’appelle chonba. Les hommes ont aussi, pour couvrir leur nudité, une ceinture qu’ils appellent machva. On y attache une espèce de bourse pour le devant, et un tablier pour le derrière. C’est le déshabillé de la maison : c’était tout l’habit d’été d’autrefois. Aujourd’hui les hommes ont pour l’été des caleçons ou culottes de femme qui descendent jusqu’aux talons. Ils en ont même pour l’hiver, mais plus larges et fourrées, avec le poil en dedans sur le derrière, en dehors autour des cuisses.
Les hommes ont pour chaussure des bottines courtes ; les femmes les portent jusqu’au genou. La semelle est faite de peau de phoque, fourrée en dedans de peaux à longs poils pour l’hiver, ou d’une espèce de foin. Les belles chaussures des Kamtchadales ont la semelle de peau blanche de phoque, l’empeigne de cuir rouge et brodé comme leur habit ; les quartiers sont de peau blanche de chien, et la jambe de la bottine est de cuir sans poil, et même teint. Mais quand un jeune homme est si magnifiquement chaussé, c’est qu’il a une maîtresse.
Autrefois les Kamtchadales avaient des bonnets ronds, sans pointe, faits de plumes d’oiseaux et de peaux de bêtes, avec des oreilles pendantes. Les femmes portaient des perruques, on ne dit pas de quelle matière, si c’est