Les femmes tâchent de fermer l’ouverture de l’yourte, les hommes de les en chasser. Les tisons volent de part et d’autre comme des fusées. Les femmes, qui sont en plus grand nombre, trament par terre les hommes qui veulent les chasser ; les hommes, rangés en haie sur les deux côtés de l’échelle, tâchent d’emmener les femmes prisonnières dans l’yourte. Chaque partie veut en avoir le plus ; et si l’un des deux en a fait davantage, l’autre combat encore pour les lui enlever, jusqu’à ce qu’on se trouve de part et d’autre avoir un nombre égal de prisonnières. Alors se fait l’échange, et chacun reprend sa femme.
« La fête de la purification, dit Steller, était jadis célébrée par les Kamtchadales pendant un mois entier. Elle commençait à la nouvelle lune. » On en conclut qu’elle avait été établie sur des fondemens solides, et par des vues religieuses. « Ces peuples jettent encore aujourd’hui tout dans le feu, et regardent comme une chose sacrée tout ce que l’on brûle pendant la fête. En effet, la nouvelle lune, aussi-bien que le feu sacré, a toujours été en vénération chez plusieurs nations, et particulièrement chez les Hébreux. » Steller, ou son éditeur, dit à ce sujet, que « c’est le seul peuple qui n’a point perdu le véritable culte après le déluge ; tandis que chez les autres nations, comme chez les Kamtchadales, il n’en est resté que quelques traces. » Mais est-ce à propos du déluge qu’on doit parler du culte du feu, et quel rapport a