chissent par les mines d’or, d’argent et de rubis, que la nature a placées dans leur voisinage. Ceux qui habitent le pied des montagnes recueillent au printemps une quantité considérable de poudre d’or et d’argent, dans les torrens qui tombent en abondance, lorsque la neige commence à fondre. Cette chaîne de montagnes est le Belour-tag, nom qui en mongol signifie montagnes noires : c’est là que l’Amou prend sa source.
On distingue trois classes principales d’habitans dans la grande Boukharie : 1o. les Boukhariens ou Tadjiks, qui sont les anciens habitans du pays ; 2o. les Dsagathays ou les Mongols, qui s’y établirent sous la conduite de Dsagathay, second fils de Gengis-khan ; les Tartares Ousbeks, qui sont aujourd’hui en possession du gouvernement, et à qui les autres paient tribut. On y voit aussi des Kïrghis, des Karakalpaks, des Arméniens, des Indous, des Persans et des Juifs.
Toutes les villes de la grande et de la petite Boukharie, depuis les frontières du Khovaresm jusqu’à celles du pays des Kalmouks, sont habitées par les Boukhariens. En qualité d’anciens habitans du pays, ils portent ce nom dans toutes les parties de l’est ; mais les Tartares leur donnent communément celui de Tadjihs ; terme qui signifie à peu près bourgeois, dans leur langue. Les Boukhariens se nomment eux-mêmes Sartes.
Les Boukhariens sont d’une taille ordinaire,