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une seconde tunique de laine ou de soie de la même forme, et une grande robe à larges manches, qui se rétrécissent par le bas et se terminent par une pointe que l’on relève au-dessus du poignet. Quelques-uns se ceignent d’une large et riche ceinture ; les autres n’ont qu’un simple ceinturon de peau, auquel ils attachent leur couteau, leur briquet et leur pipe. Leurs culottes sont longues et amples ; leurs bottines ont des talons hauts et étroits ; le bout du pied finit par une pointe aiguë. Les riches en font broder les coutures en or.

Ils laissent croître leurs moustaches et un bouquet de barbe au menton. Une calotte piquée couvre leur tête rase ; ils mettent par-dessus cette calotte un bonnet de forme conique ; la pointe se termine par une houppe, et les côtés sont garnis de deux morceaux d’étoffe qui peuvent couvrir les joues et les oreilles, mais qu’on relève le plus souvent. Les gens aisés ne portent que des robes d’écarlate ou d’étoffe.

Leur habit d’été est ordinairement de peau de chèvre ; ils ont l’art de la bien apprêter, de la bien adoucir et de lui donner une teinture d’un brun jaunâtre. À la chasse et en voyage, ils mettent d’énormes pantalons qui leur montent jusqu’au-dessous des bras, et dans lesquels ils renferment tous leurs habits.

Curieux de la parure pour eux-mêmes, ils ne le sont pas moins pour leurs chevaux. Ils les couvrent de riches caparaçons ; les selles, où