entre les 55e. et 75e. degrés de latitude septentrionale.
Nous suivrons, pour la décrire, trois voyageurs modernes d’un ordre très-distingué. Gmelin, médecin allemand et professeur de botanique ; de Lille de La Croyère, et Muller, tous trois membres de l’académie de Pétersbourg, et versés dans les sciences naturelles ; tous trois envoyés, en 1733, par l’impératrice Anne-Ivanovna, pour parcourir la Sibérie et reconnaître le Kamtschatka.
Mais laissons parler nos voyageurs, en ne conservant que les détails les plus importans de leur relation, écrite en allemand, et traduite en extrait dans l’Histoire générale des Voyages.
« La première ville remarquable dans la Sibérie est Catherinembourg : cette ville, fondée en 1723 par Pierre 1er, et achevée en 1726, sous l’impératrice Catherine, dont elle porte le nom, est de la province de Tobolsk ; mais elle a sa juridiction particulière. On peut la regarder comme le point de réunion de toutes les fonderies et forges de Sibérie, qui appartiennent au collége suprême des mines ; car ce collége y réside, et c’est de là qu’il dirige tous les ouvrages de Sibérie. Toutes les maisons qui la composent ont été bâties aux dépens de la cour ; aussi sont-elles, habitées par des officiers impériaux ou par des maîtres et des ouvriers attachés à l’exploitation des mines. La ville est régulière et les maisons sont pres-