que toutes bâties à l’allemande : il y a des fortifications que le voisinage des Baschkires rend très-nécessaires. L’Iser passe au milieu de la ville, et ses eaux suffisent à tous les besoins des fonderies. L’église de Catherinembourg est de bois ; mais on a jeté les fondemens d’une église en pierre. Il y a dans cette ville un basar bâti en bois ; mais on n’y trouve guère que des marchandises du pays : il y a aussi un bureau de péage dépendant de la régence de Tobolsk ; les marchandises des commerçans qui y passent dans le temps de la foire d’Irbit, y sont visitées. La durée de cette foire est le seul temps où il soit permis aux marchands de passer par Catherinembourg. On retirerait même volontiers cette permission, parce qu’on n’est pas toujours assuré de la vérité des passe-ports, et qu’il est aisé de frauder le péage en passant à côté ; mais, comme les marchands seraient obligés de faire un trop grand détour, si on leur défendait cette route, on préfère le bien public, et l’on apporte seulement toute l’attention possible pour empêcher la fraude.
» Pour s’instruire à fond dans la matière des mines, forges, fonderies, etc., il suffit de voir cette ville. Les ouvrages y sont bien faits, et les ouvriers travaillent avec autant d’application que d’habileté ; aussi la police y est-elle admirable. On empêche, sans violence, ces ouvriers de s’enivrer ; et voici comment. Il est défendu par toute la ville de vendre de l’eau-de-vie dans d’autres temps que les dimanches