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Leur devoir, dans ces occasions, est de faire ranger la foule et de contenir la populace. Ils ont autour d’eux quantité d’officiers subalternes.

On vient d’observer que ce sont les différens quartiers de la ville qui font la dépense des grands spectacles.

On attribue aux peintres du Japon un goût particulier dans lequel on prétend qu’ils excellent. Leur pinceau est fort délicat ; mais ils s’appliquent peu au portrait : ils se bornent aux figures d’oiseaux, de fleurs, et d’autres productions de la nature. C’est toujours sur de simples feuilles de papier qu’ils les tracent : elles se vendent quelquefois jusqu’à trois et quatre mille écus d’or. Quoiqu’on n’ait jamais vu d’eux, en Europe, que des ouvrages fort grossiers, il se peut que les peintures plus parfaites se conservent dans les cabinets du pays. On parle de leur musique avec moins d’éloge : ils ont peu de méthode, et leurs voix ni leurs instramens ne méritent point d’attention.

Ils composent beaucoup de livres, et leurs bibliothèques sont nombreuses. Tous ces ouvrages regardent la morale, l’histoire, la religion et la médecine. Leur historien assure qu’ils n’en ont aucun de jurisprudence ; leurs lois sont en petit nombre, bien rédigées, et fidèlement observées, parce que la moindre contravention est punie avec rigueur.

Ils sont peu versés dans les mathématiques et dans la physique. Ils ne connaissent pas le