Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 12.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ciel. Leurs époques, la manière dont ils partagent les heures, et dont ils comptent leurs années, donnent une même opinion de leurs combinaisons et de leurs calculs. Ils ont adopté des Chinois les cycles, ou périodes de soixante années, qui se forment d’une combinaison des douze signes célestes, avec des lettres de leurs noms. Les caractères de ces douze signes, combinés cinq fois avec ceux des dix élémens, ou ces dix élémens combinés six fois avec les signes célestes, produisent soixante figures composées, ou soixante caractères dont chacun se prend pour une année : après l’expiration des soixante années, un nouveau cycle commence.

Les douze signes célestes, suivant les Japonais, qui les nomment ietta, sont : 1o. né, ou la souris ; 2o. us, ou le taureau ; 3o. torra, ou le tigre ; 4o. ov, ou le lièvre ; 5o. tats, ou le dragon ; 6o. mi, ou le serpent ; 7o. uma, ou le cheval ; 8o. tsitsuse, ou le mouton ; 9o. iesai, ou le singe ; 10o. torri, ou le coq ; 11o. in, ou le chien ; 12o. i, ou le verrat. Ils donnent les mêmes noms, et dans le même ordre, aux douze heures du jour, et aux douze parties dont ils composent chaque heure. Ce qu’ils appellent jour est l’espace de temps qui s’écoule entre le lever du soleil et son coucher : ils le divisent en six parties égales, comme la nuit en six autres ; d’où il arrivé que, suivant la saison, les heures sont plus longues ou plus courtes.