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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 13.djvu/222

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sous les armes, et qu’ils fissent des efforts extraordinaires pour se réunir, la plupart furent taillés en pièces ; et ceux qui se dérobèrent à la fureur des Espagnols ne durent leur salut qu’à leurs lances, dont ils se servaient avec une adresse extraordinaire pour sauter par-dessus les murs.

Aussitôt qu’on se fut défait de ces ennemis domestiques, on donna le signal aux Tlascalans, et l’infanterie espagnole s’avança par la principale rue, après avoir laissé une garde au logement. Quelques Zampoalans eurent ordre de marcher à la tête pour découvrir les tranchées. Le cri des caciques avait déjà produit son effet ; et pendant l’action du quartier, les habitans avaient introduit dans la ville le reste des troupes mexicaines. Elles s’étaient rassemblées dans une grande place bordée de plusieurs temples. Une partie avait occupé les portiques et les forts, tandis que le reste, divisé en plusieurs bataillons, se disposait à faire face aux Espagnols. Le combat allait commencer avec les premiers rangs de Cortez, lorsque les Tlascalans vinrent tomber sur l’arrière-garde ennemie. Cette attaque imprévue les jeta dans une consternation dont ils ne purent se relever. Les Espagnols trouvèrent si peu de résistance, qu’après avoir tué un grand nombre de ces misérables, dont la plupart semblaient avoir perdu l’usage de leurs mains et se présentaient aux coups, ils forcèrent les autres à se réfugier dans les temples. Cortez, s’approchant en bon