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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 15.djvu/110

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les sucreries : les voyageurs ne parlent qu’avec étonnement de la quantité de sucre et de miel qui se consomme dans cette ville et dans les cantons voisins. Après avoir exprimé le suc des cannes, on le laisse figer pour en faire de petits pains en forme de gâteaux, que l’on nomme raspaduras ; c’est le régal habituel des pauvres.


CHAPITRE III.

Le Pérou.

Ce nom, sous lequel on comprenait autrefois tous les pays qui avaient fait partie du vaste empire des incas, a considérablement perdu de son étendue, depuis que l’on en a détaché au nord, en 1718, les provinces qui composaient le royaume de Quito, et, en 1778, celles qui vers le sud-est ont été réunies à la vice-royauté de Buénos-Ayres. Le Pérou s’étend aujourd’hui du 3e. au 23e. degré de latitude australe, et du 69e. au 85e. degré de longitude à l’ouest de Paris. Au nord la rivière de Guayaquil, qui sort des Andes de Loxa, sépare le Pérou de la Nouvelle Grenade ; la limite est ensuite formée par le Nouveau Maragnon. Au sud, le désert d’Atacama borne le Pérou du côté du Chili ; à l’est, il confine avec des contrées à peine soumises, et sur lesquelles le