luxe des habits et des équipages est poussé à l’excès.
Vasparaïso est le port de San-Iago ; c’est le grand entrepôt du commerce du Chili ; il est cependant exposé aux coups de vent du nord.
Copiapo, port le plus septentrional du royaume, est le chef-lieu d’une province où il ne pleut que très-rarement, mais qui produit toutes sortes de graines et des fruits excellens. On y trouve aussi des mines de soufre très-pur, de cuivre, d’argent et d’or, qui alimentent le commerce de cette place.
Plus au sud, on trouve Coquimbo, port sur une petite rivière à une lieue de la mer ; cette ville est ombragée de myrtes et ornée de belles maisons qui ont de jolis jardins. On y fait un bon commerce en vin, huile excellente, cuirs, savon, bestiaux, chevaux et cuivre.
Talca, dans l’intérieur des terres, est le chef-lieu de la province de Maule, qui abonde en vin, en tabac, en grains, en troupeaux de chèvres.
La province de la Conception ou Puchacay est extrêmement fertile. La capitale a un port commode et spacieux. L’ancienne ville ayant été engloutie par la mer, dans un tremblement de terre, on en a bâti une nouvelle à quelque distance du rivage : elle s’appelle indistinctement la Mocha ou la Nouvelle-Conception ; elle est située à 36° 43′ sud. On y compte 10,000 âmes.
Les habitans de la Conception ont tous le