Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

seaux : elle se dirige d’abord au sud, se joint à l’Yguazu, qui vient de l’est, puis tire fortement à l’ouest, jusqu’au 27e. degré, où, arrivée dans les plaines, elle reçoit du nord le Paraguay, qui prend naissance sous le 15e. parallèle, sur le grand plateau des montagnes appelées Sierra del Paraguay. Dans la saison pluvieuse, il forme par ses débordemens le grand lac de Xarayès. Après cette jonction, le Parana tourne droit au sud jusqu’aux 34°, où il reçoit l’Uruguay, qui vient du nord est : il coule ensuite sous le nom de la Plata, à l’est-nord-est jusqu’à la mer.

Les Espagnols furent redevables de la première découverte de ce fleuve, en 1515, à Jean Diaz de Solis, grand pilote de Castille, qui lui donna son nom, mais qui eut le malheur d’y périr par les flèches des sauvages avec une partie de ses gens. Le sort de quelques Portugais qui entrèrent peu d’années après dans le fleuve du Paraguay, par le Brésil, ne fut guère plus heureux.

Sébastien Cabot, qui avait fait, en 1496, avec son père et ses frères, la découverte de Terre-Neuve et d’une partie du continent voisin, pour Henri vii, roi d’Angleterre, se voyant négligé par les Anglais, alors trop occupés dans leur île pour songer à faire des établissemens dans le Nouveau Monde, se rendit en Espagne, où sa réputation lui fit obtenir l’emploi de grand pilote de Castille.

Cabot mit à la voile le premier avril 1526 ;