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maux féroces font la chasse aux cabiais, aux agoutis, aux pacas, aux cobayas, aux petits cerfs et aux fourmiliers. On y voit aussi le pécari et le tajassu, les tatous et les paresseux ; des sarigues, des coatis et des zorilles. Plusieurs voyageurs parlent de ces derniers sous le nom de renards puans.

Le tatou a reçu des Espagnol le nom d’armadille. Ce singulier petit animal, de la grosseur d’un lapin, est couvert d’un test écailleux et dur, formé dans l’épaisseur de la peau, et consistant en une plaque sur le front, un vaste bouclier situé sur les épaules, et composé de petits compartimens disposés par rangées transversales, en bandes de semblables plaques, mais mobiles, et dont le nombre varie de trois à douze, suivant les espèces ; en un bouclier sur la croupe, très-analogue à celui des épaules ; en anneaux plus ou moins nombreux sur la queue. La peau du dessous du corps est remplie de verrues écailleuses, d’où naît une assez grande quantité de longs poils. Ces mêmes verrues tapissent aussi les quatre jambes, mais y deviennent plus rapprochées et plus écailleuses, de sorte que les quatre pieds sont entièrement couverts de fortes écailles. Le tatou a le museau assez pointu, les oreilles passablement grandes, les yeux petits, les jambes courtes et grosses. Il se creuse des terriers. Quelques espèces de tatous ne sortent que la nuit, et, lorsqu’ils entendent du bruit, ils se réfugient dans leur trou. Lorsque ces animaux sont pour-