Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

diffère de l’anguille que par des taches jaunes et blanches dont il est marqueté dans toute sa longueur. Ces poissons ne sont jamais plus gras qu’en hiver, et se prennent alors à l’hameçon, par des trous qu’on fait assez difficilement dans la glace. Aux embouchures des rivières, surtout des plus septentrionales, on trouve sans cesse des saumons délicieux, des truites saumonées, et des suceurs, poisson estimé qui ressemble à la carpe sans en avoir le goût. Il y entre aussi, avec la marée, quantité de baleines blanches, qui sont plus aisées à prendre que les noires, et dont l’huile est une liqueur pour les Esquimaux.

Ellis assure que l’ours blanc des pays septentrionaux est un animal fort différent de l’ours ordinaire. Il a, dit-il, la tête plus longue, et le cou beaucoup plus mince. Le bruit qu’il fait ressemble à l’aboiement d’un chien enroué. On en distingue même deux espèces, la grande et la petite ; mais ils ont tous le poil long et doux, le nez, le museau et les ongles noirs ; ils nagent d’un glaçon à l’autre ; ils plongent, s’élèvent, et demeurent long-temps sous l’eau.

Le pélican des mêmes contrées ne ressemble point tant à celui d’Afrique et des pays tempérés de l’Amérique, qu’il ne se fasse distinguer par diverses propriétés. Il paraît qu’avec quelques légères différences de forme, ces oiseaux habitent toutes les parties du globe terrestre. On a vu qu’ils sont communs dans les Indes orientales et dans les parties méridionales