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l’extrémité, pour y faire entrer de l’eau chaude qui amollit et dissout la chair intérieure. Ils la tirent ensuite avec un petit bâton, et, mêlant du sable avec leur eau, ils continuent de rincer et de nettoyer le dedans jusqu’à ce que les moindres fibres en soient sorties. Après cette opération, ils laissent sécher la calebasse, qui devient propre alors à contenir du vin et d’autres sortes de liqueurs, sans leur communiquer aucun mauvais goût. Pour couper une calebasse en deux, et s’en faire des bassins ou des plats, ils la serrent par le milieu avec une corde, immédiatement après l’avoir cueillie. La coque est alors si molle, qu’elle se divise aisément.

Le tamarinier croît dans toutes les parties occidentales de l’Afrique. Ceux qui se trouvent au sud du Sénégal sont d’une hauteur extraordinaire ; mais communément cet arbre n’est pas plus haut que le noyer, quoiqu’il soit beaucoup plus touffu. C’est la chair et la graine séparées de la peau extérieure de son fruit, et broyées en consistance, qu’on transporte en Europe, et qui sont employées dans la médecine. En Afrique, les Nègres en font une liqueur avec de l’eau, du sucre et du miel. Ils en composent aussi des confections qu’ils conservent pour apaiser leur soif.

Le kahouer est une espèce de prunier qui ressemble beaucoup au cerisier. L’ape, ou l’arbre aux singes, est assez grand. Il croît sur le bord des rivières : c’est sur ses branches que le koubolos, ou martin-pêcheur, fait son nid.